La danse comme territoire de rencontre :

La compagnie a été accueillie durant 1 semaine de résidence dans la commune de Remoray-Boujeons, dans le cadre des Résidences d’artistes en territoire C@p25 du Département du Doubs, avec un travail mené avec les habitants du village et avec le soutien logistique et technique de La Sarbacane. Une journée a été consacrée à la compilation et au montage des matières récoltées. La résidence s’est terminée par une Veillée dans le Musée du Patrimoine du village le 13 octobre 2023 au soir qui fut l’occasion de projeter un montage réalisé avec les images et les entretiens audio faits durant la semaine chez les habitants. Cette projection était ponctuée d’interventions dansées par les habitants ayant participé au projet.

La compagnie est très satisfaite du projet Territoire Intime. Elle a ressenti l’enthousiasme et l’investissement des participants comme des partenaires du projet.

L’enthousiasme des habitants étaient communicatif, ce qui a eu pour effet de multiplier le nombre d’entretiens dansés réalisés avec eux. Nous pensions initialement rencontrer entre 6 à 8 participants et c’est finalement 19 personnes différentes issues de 11 foyers qui ont souhaité intégrer le projet.

Nous avons chaque fois procédé à un entretien avec enregistrement audio où les habitants nous ont confié leur rapport à la danse, les souvenirs qu’ils y associaient mais aussi ce que la danse leur apporte dans leur vie et plusieurs fois les participants nous ont livré des aspects de leur vie pour lesquels nous les remercions de leur confiance.


Par la diversité des âges, des esthétiques et des histoires représentées par les habitants, ce projet a offert une palette à la fois familière et élargie de la danse.

Sans hiérarchiser les pratiques, chacun a pu s’exprimer et partager avec les habitants du village mais aussi la chorégraphe et le photographe ce qui lui importait dans ce projet. Les retours lors de la veillée de restitution ont été tous très positifs. Chacun a été touché par le montage vidéo présenté et ce que tous livraient dans ce projet.

Nous sommes heureux aussi d’avoir pu permettre la rencontre de personnes du village qui n’avaient pas eu, jusque-là, l’occasion de faire connaissance et cette entrée par la danse et ce projet a permis à plusieurs personnes de découvrir leur voisin et de vouloir mieux se connaître. Comme nous le pressentions, la danse a permis de tisser des liens qui nous l’espérons se maintiendrons par la suite.

L’implication des participants est allée pour plusieurs personnes jusqu’au fait de danser en public à la veillée. La qualité d’écoute et la bienveillance générale ont permis à chacun de dépasser leurs appréhensions.

Les qualités de relation qu’ont Lulla Chourlin et Yves Petit ont permis d’instaurer un climat de confiance et de respect pour que chacun trouve sa place au mieux dans ce projet.

Léa du Cos de Saint Barthèlemy a réalisé le montage des photographies réalisées avec les entretiens audio.

Ce montage est transmis aux partenaires et participants demandeurs. Le public a apprécié et a fait de nombreux retours positifs là-dessus aussi. Ils sont plusieurs à souhaiter récupérer la vidéo, montrant là encore un intérêt pour ce projet qui nous fait plaisir. 

Les équipes de La sarbacane ont été d’une aide logistique et technique précieuse, permettant la restitution du projet dans de bonnes conditions (mise à disposition de gradins, de câbles, de mixette,…)

Pour conclure, la Cie Astragale a vraiment apprécié ce travail de résidence en territoire par sa simplicité d’approche et les ponts qu’il permet entre les pratiques et les personnes et qui a conforter notre intuition sur la danse comme territoire de rencontre avec mais aussi entre les habitants

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