La peau de l’ours est un spectacle sonore et chorégraphique qui offre à l’auditeur-spectateur de se laisser emporter dans un voyage intime, au secret repli de sa propre histoire.

Un plateau ouvert et blanc, deux êtres en présence. Êtres en mouvement, êtres sonores, corps qui respirent, êtres en relation. L’air est dense, la lumière est son poids. Toute action pétrit en profondeur l’espace où elle s’inscrit. L’espace est de lumière, d’air, de corps et de son. Le son occupe et malaxe le volume du plateau comme celui de la salle. Le corps écoute. De paysage en paysage, il met à nu ses strates les plus profondes, les plus secrètes, comme si l’espace sonore et l’espace du corps était tissés d’une même matière, que nous pourrions réveiller, parcourir, ressentir, explorer…

A sa “table des mélanges”, Jean-Léon Pallandre sculpte l’espace d’écoute, et tantôt le pénètre, entrant dans l’espace nu de la scène pour exister en relation étroite, vocale et chorégraphique, à la danse de Lulla Chourlin. Lulla Chourlin danse, respire, chante, écoute… Son mouvement irradie vers l’extérieur les énergies qu’elle puise au secret de son être. Parfois, son image même lui échappe et l’entraîne… De paysage en paysage, la relation entre Lulla et Jean-Léon traverse mille couleurs, mille sens. Qui sont-ils ? Et de quelle peau ces ours là sont-ils donc faits ?